Skip to content

Traduire la Bible dans un monde en bouleversement

© De gauche à droite: Trois membres du comité de Wycliffe Suisse - Valérie Wanzenried, Urs Stingelin, Noël Faton - et trois missionnaires et membres historiques de la mission - John Maire, David Zimmermann, Paul Meier, devant six bougies pour six décennies d’engagement.
Depuis 60 ans, Wycliffe Suisse œuvre pour que tous les peuples puissent avoir accès à la Bible. Pour fêter l’anniversaire de la mission, plus de 300 personnes étaient réunies le 1er juin à Bienne.
David Métreau

«En 60 ans, le but de la mission de Wycliffe n’a pas changé: traduire la Bible pour les peuples reculés aux quatre coins du monde», a souligné Peter Wilburg, directeur de Wycliffe Suisse, dans son discours d’introduction de la célébration des 60 ans de l’association.

Dans les locaux de l’Eglise Christuskirche de Bienne, la fête d’anniversaire de la mission de traduction de la Bible Wycliffe Suisse a commencé le 1er juin, en comité restreint. Une cinquantaine de personnes, comprenant des salariés de la mission, des membres du conseil d’administration et des responsables d’œuvres telles que la Société internationale de linguistique, Portes Ouvertes, 24-7 Prayer, l’Alliance évangélique suisse, la Société biblique de Genève, les Groupes bibliques des écoles et des universités ou encore Agape, ont échangé autour du thème «La Parole, la Mission, le Royaume».

Plus de 300 personnes étaient réunies l’après-midi pour la cérémonie officielle, avec des temps de louange en allemand, en français et en anglais, des slams, une table ronde et des vidéos historiques sur six décennies de mission.

Publicité

Un besoin de lien avec les églises locales

Alors que Wycliffe est surtout connue via le bouche à oreille, son directeur souhaite davantage d’interactions avec les Eglises locales. «Nous avons l’habitude de travailler au bout du monde mais nous ne devons pas négliger la proximité, notre “Jérusalem” et notre “Judée” (Act. 1, 8).» Et Peter Wilburg de souligner les cours de français et d’allemand donnés aux demandeurs d’asile et les projets de traduction de la Bible en romani ou en langue des signes.

Le Sud-Africain Stephen Coertze, directeur de la Wycliffe Global Alliance, est revenu sur les attentes déçues du monde après la pandémie et la continuité des enjeux géopolitiques et des conflits comme l’invasion de l’Ukraine, la guerre entre le Hamas et Israël ou le développement des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Au-delà de l’apogée des tensions entre pays dans un monde globalisé, les modalités de la mission ont changé: «Aujourd’hui, les missionnaires viennent de partout dans le monde, vers partout dans le monde. Cela se manifeste par une croissance des organisations engagées dans la traduction de la Bible.»

Les chrétiens ne sont pas seulement appelés à traduire, mais à rechercher le salut, la transformation et la réconciliation des peuples avec Dieu, par Jésus, rappelle le dirigeant de la Wycliffe Global Alliance. «La traduction est un projet pour parvenir à ces fins et cela passe par l’Eglise.» Stephen Coertze a mis en lumière le rôle joué par les Eglises sur le terrain, conjoint à l’effort des organisations missionnaires. «Nous avons une approche de mission intégrale. On ne peut pas dire à quelqu’un qu’il a besoin d’être sauvé et ne pas lui donner la Bible, mais on ne peut pas non plus lui donner la Bible et le laisser partir affamé.»

Une traduction nécessaire pour tous les peuples

Dmitri (prénom d’emprunt), originaire d’un pays de l’Est de l’Europe actuellement en conflit, a témoigné des fruits directs de l’engagement missionnaire et notamment de la traduction de la Bible dans sa langue. «Un jour, à cinq heures du matin, un de mes collaborateurs a reçu l’appel d’un homme originaire d’une communauté nomade qui avait entendu parler d’une traduction de la Bible dans sa langue. Il m’a dit: “Peux-tu m’aider à trouver qui est Jésus et comment être sauvé?”» Ça a été un baume au cœur pour l’équipe éparpillée par la guerre.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juillet-Août 2024

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Poignée de main entre Friedrich Merz (de face, président de la CDU) et Markus Söder (de dos, président de la CSU) lors de la soirée électorale, le 23 février.

L’Allemagne a choisi la stabilité

Le 23 février, les Allemands se sont rendus aux urnes lors d’élections fédérales anticipées. Christel Lamère Ngnambi, politologue, consultant en communication publique et politique qui vit à Düsseldorf, commente les résultats, notamment l’impact du vote…

Publicité