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Son terrain de mission, c’est YouTube

© DR
Andréa Naomie Pradel, trente-deux ans, est youtubeuse et influenceuse. Elle partage sa foi chrétienne sur les réseaux sociaux et témoigne de ses expériences de vie. En outre, elle encourage à lire la Bible de manière créative. Entretien.
David Métreau

Quand avez-vous entendu parler de Dieu pour la première fois?

Je suis née dans une famille chrétienne avec un père pasteur missionnaire et implanteur d’Eglises en région parisienne puis dans les Charentes Maritimes. J’ai toujours baigné dans cet univers chrétien. J’ai compris le message de l’Evangile à l’âge de cinq ans. Ma sœur répétait des chants pour une comédie musicale chrétienne. La chanson qu’elle travaillait portait sur la crucifixion de Jésus et les paroles disaient «Ils n’ont pas cru en lui, c’était pourtant le fils de Dieu. On l’insulta, le méprisa, on le cloua sur le bois.» J’étais en train de jouer à côté quand d’un coup, j’ai prêté attention aux paroles. C’était violent, car pour moi Jésus était mon ami. Je me suis mise à pleurer. Ma mère m’a alors expliqué que Jésus est ensuite ressuscité. Mais j’étais restée bloquée sur le fait qu’il était mort à la croix pour moi, pour les péchés des gens. Apparemment, j’ai pleuré pendant trois jours. Puis j’ai compris ce que ça impliquait pour moi.

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Comment en êtes-vous arrivée à partager votre foi sur les blogs, les réseaux sociaux puis sur YouTube?

J’avais quinze ans quand j’ai commencé mon premier blog. Je partageais des instants de vie, des dessins, de la création de couture. J’ai fait ça pendant une dizaine d’années, changeant de plateforme et de blog pour aller vers un blog plus sérieux. Mais c’est après une école biblique que j’ai décidé de consacrer la chaîne YouTube Andrea Naomie ministry que j’avais créée pour partager ma foi.

Quel a été le déclic?

Il me semblait important de partager ma foi à plus grande échelle. Avant je me disais toujours: «Je suis chrétienne et je témoigne à mes amis, c’est suffisant.» Mais je me rendais compte que j’avais parfois du mal à aller vers les autres à cause de ma timidité, d’une certaine réserve. Souvent on propose de l’évangélisation de rue, mais je n’étais pas à l’aise avec ça. YouTube est devenu une évidence.

Vous assumez donc le côté missionnaire de votre activité…

Tout à fait. Ma mère dit que mon travail c’est d’être missionnaire sur Internet. C’est vrai qu’une fois qu’on est exposé, n’importe qui peut tomber dessus. Donc oui il y a un côté partage et évangélisation. Mon but était aussi de montrer une autre facette de la foi chrétienne et oser casser les codes.

Comment cela est-il reçu dans les Eglises?

Bizarrement tout le monde a des réactions différentes quand je parle de mon activité. J’ai tout vu! C’est souvent une méconnaissance, notamment pour des personnes d’un certain âge qui ont des présupposés: on fait cela pour la gloire, pour se mettre en avant. Tout le monde ne voit pas le formidable moyen de partager l’Evangile et d’essayer d’aider les autres chrétiens.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Février 2022

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