Petit chanteur devenu espion du KGB

«Mes meilleures années? Lorsque je travaillais à un kilomètre de profondeur dans une mine d’uranium et que je partageais ma maison avec des cochons.» Vadim Dachnenko est reconnaissant pour ce passage au fond du trou. Cette expérience l’a mené à Jésus-Christ et lui a donné une nouvelle vocation.
Ce quinquagénaire au physique de camionneur a grandi loin de Dieu et de la pauvreté. Son père enseigne l’athéisme scientifique, sa mère dirige une école en Ukraine. Cadres du régime, ils ne connaissent pas les privations de leurs concitoyens: «Nous n’avons jamais eu à faire la queue: on nous livrait chez nous.»
Le garçon aime la musique. A huit ans, il rejoint l’Ensemble des enfants, à des centaines de kilomètres, à Moscou. Il y restera huit ans. L’URSS offre à des talents sélectionnés dès leur plus jeune âge une formation des plus exigeantes. Il s’agit de leur faire réaliser des exploits sportifs ou musicaux censés démontrer la supériorité du système communiste, quitte à sacrifier leur enfance. Grâce à sa voix, Vadim devient soliste et chante avec les plus grands, pour le Congrès du Parti ou à la Scala de Milan.
Quand sa voix change, l’adolescent intègre la prestigieuse école Gnessine, pour se former comme chef de chœur. Il est alors recruté par le KGB et intègre le département de la propagande.
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