Récemment, j’ai été apostrophé par un gars que je connais, plutôt hostile à la foi: «Tu vas toujours dans ton… Eglise?», m’a-t-il demandé. Devant ma réponse affirmative: «Mais qu’est-ce que tu auras l’air c… lorsque tu verras que le paradis n’existe pas et que tout ce que tu as fait, tu l’as fait pour rien!» Ma réponse: «Tu n’as vraiment pas compris. Le paradis, je le vis aujourd’hui, par la présence et l’amour de Jésus-Christ dans ma vie». Ces propos l’ont laissé perplexe. En réfléchissant à ce bref échange, j’ai réalisé que, pour la plupart des gens, l’Evangile se limite à ce que les religions ont présenté au cours des siècles: un ensemble de règles, de pratiques et de sacrifices visant à nous assurer la faveur divine en vue d’une place au paradis.
Le discours des chrétiens d’aujourd’hui est-il différent? Jésus est-il venu «seulement» nous sauver du péché pour nous emmener au ciel avec lui? Le message de l’Evangile n’est-il pas davantage que cela? Un Jésus venu me délivrer de l’échec, me libérer de mes chaînes, de mes travers et même de mes maladies. Un Jésus qui transforme mes larmes en joie et qui donne un sens, un avenir et un but à ma vie. Un Jésus qui m’a laissé, par la Bible, le mode d’emploi d’une vie riche d’amour, de liberté et de succès, malgré les difficultés et les épreuves, parce qu’il est avec moi tous les jours. A un franc-maçon qui m’expliquait les raisons de son athéisme, j’ai répondu que je partageais, sans réserve, tous ses arguments. Mais j’ai ajouté: «Le problème, c’est que nous ne parlons pas du même Dieu». Un jour, Jésus a demandé à ses disciples: «Et vous, qui dites-vous que je suis?» (Luc, 9-20).

Philippe Decourroux, chanteur

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – avril 2014

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