Martin Steffens veut toujours s’émerveiller

Comment faites-vous pour parler de la fin du monde sans être un prophète philosophe de malheur?
En un sens, j’en suis un. Enfant, à l’époque de Tchernobyl, j’ai compris que la fin du monde avait eu lieu, que nous étions pris dans un progrès qu’on n’arrête pas, pour le meilleur et sans doute le pire. J’ai cette foi que, depuis la venue de Jésus sur terre, le monde est achevé, accompli. Si nous nous scandalisons de ce que ce monde doit finir, c’est que nous n’entendons rien à la grâce et à sa gratuité: nous estimons que l’existence est un dû, alors que la recevoir comme un don gratuit libère en nous, dans l’épreuve ou le bonheur, le goût du combat ou de la joie.
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