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Lettre ouverte à Lytta Basset, Théologienne, auteur

Dans cette rubrique, des chrétiens adressent une exhortation, une interpellation, ou un encouragement à diverses personnalités publiques.Parallèlement à sa publication dans le Christianisme Aujourd’hui, cette lettre ouverte est adressée à son destinatai
Élizabeth Félix

Chère Lytta,
Depuis notre rencontre à l’aumônerie de l’hôpital une profonde amitié s’est tissée entre nous. Nos liens sont enracinés en Christ.C’est peut-être la similitude de nos chemins de croix qui a permis notre complicité affective et spirituelle, qui a fait de toi une soeur et une amie. Grâce à toi, j’ai pris conscience que je suis détentrice
d’un trésor, les expériences de ma vie.Ta foi, ta fougue ont été contagieuses et formatrices. Ton travail sur les textes des Évangiles m’a projetée dans une recherche passionnée de la Parole de l’Ancien et du Nouveau Testament à partir des textes d’origine. C’était une révélation pour moi, ta compréhension des paroles de Jésus ! Elle m’a permis et elle a permis à de nombreuses personnes de mieux adhérer
à la complexité de leur existence ; de consentir à leur histoire, de pardonner ce que la vie leur avait fait de mal dans le passé. Ce souffle de vérité et d’humanité est bienvenu dans le milieu protestant qui est le nôtre et bien au-delà. J’ai aussi entendu que tes étudiants apprécient ton souci de leur spiritualité et ton souci de leur personne.
–CREDIT–
Ce qui est si admirable dans tout ce que tu écris ou lorsque je t’entends à la radio ou à la télévision, c’est ta foi, ta capacité de choisir les mots justes ! Ils rejoignent mes expériences personnelles.
Prendre la parole suppose avoir été traversé par ce dont on parle. Tu l’es !Ton don de l’originalité, ton indépendance d’esprit, ta façon d’être, de sentir et de communiquer ton vécu, ne me laisse, ni personne, indifférent. Tu as cette sensibilité complice du coeur, qui sait mettre le doigt sur les blessures. Tu trouves les mots qui touchent, qui consolent.Je me souviens, c’était du temps où nous étions proches, animées par l’amour d’un même service auprès des personnes malades et en fin de vie. Tu étais habitée par la préparation de ton livre : La Joie imprenable. Ta vie était alors compliquée par l’exigence de ton engagement et par ta propre mémoire du passé. «La vraie joie», disais-tu, «ne se réduit pas au plaisir procuré par les bonnes choses de la vie. Elle naît dans la relation avec le Père céleste. Cette joie trouve sa profondeur dans le partage
d’une relation d’amour avec lui et les autres». Pour toi, là est le passage obligé vers le bonheur. Cette joie, ce ciment de la vie est à notre portée, disais-tu, pour autant que nous accueillons le relatif, le passager de nos existences.Je connais ta relation intime avec le Christ. Tu m’a dit un jour : «Il n’y a pas de passion sans compassion». Là où deux ou trois souffrent et luttent ensemble, le Christ se tient «au milieu d’eux» et la vie redevient possible. Merci Lytta, tu as raison ! Je l’expérimente à chaque instant !
ÉLIZABETH FÉLIX

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Janvier 2008

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