«La vie par procuration»: J.-J. Goldman

Comment peut-on vivre entouré d’autres personnes, mais ressentir une énorme solitude? Jean-Jacques Goldman aborde de front cette question dans ce tube sorti milieu des années 80. L’impact du texte est d’autant plus fort que nous connaissons tous quelqu’un qui ressemble à cette femme qui «vit sa vie par procuration devant son poste de télévision». La vie qu’elle mène est rythmée par les «repas solitaires», et le refrain nous rappelle qu’en dehors des émissions télévisées, elle doit la seule animation réelle de son existence aux moineaux et aux pigeons qu’elle attire sur son balcon avec des miettes de pain. La question est posée plusieurs fois: s’agit-il vraiment d’une vie, ou est-ce simplement une «existence»? «Les êtres ont cédé, perdu la bagarre. Les choses ont gagné, c’est leur territoire.» Pire encore, il ne lui manque que deux aspects essentiels pour vraiment vivre. Elle n’a aucun objectif («Tout va, tout fonctionne, sans but, sans pourquoi») et elle a oublié l’amour («Des crèmes qui font la peau douce (…) mais ça fait bien loin que personne ne la touche»).
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