La HET-pro est sur les rails

La Haute école de théologie (HET-pro) accueillera une première volée d’étudiants non pas en 2016, mais à la rentrée 2017. Ce projet de formation académique au croisement de la théologie évangélique et réformée confessante proposera une formation théologique et pratique du niveau des HES (Hautes écoles spécialisées), un niveau académique reconnu de façon transversale en Suisse.
Pensée comme une nouvelle identité par ceux qui l’ont imaginée, la HET-pro constituera dans les faits le nouveau cursus proposé par l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs (IBME). En effet, pour Jean Decorvet, directeur de ce dernier, une HET-pro indépendante n’aurait guère pu être viable financièrement. Mais elle répondait de facto aussi à la détermination de l’IBME d’élever son niveau de formation académique, un chantier entamé depuis plusieurs années. La complémentarité des deux projets, conjuguée avec l’infrastructure de l’IBME, a convaincu les uns et les autres d’élaborer un projet commun.
Ce faisant, les initiateurs de la HET-pro ont peut-être donné raison aux réformés les plus hostiles à ce projet, qui le jugeaient trop évangélique. Dans les faits, la fin de non-recevoir des synodes réformés cantonaux était jouée d’avance. Ils n’ont eu de cesse de répéter que pour eux l’accès au pastorat passe par une formation universitaire. Mais paradoxalement, la base de soutien réformé à la HET-pro s’est étoffée au cours de ces derniers mois. En effet, plusieurs personnalités qu’on ne peut taxer d’évangéliques, dont l’ancien conseiller national Claude Ruey, les anciens députés Jacques-André Haury et Martin Chevallaz, ont décidé d’apporter leur soutien à un projet académique où les sensibilités évangéliques, réformées et pentecôtistes trouveront leur place.
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