Ils étaient plus de 15 000 salutistes présents pour fêter les 150 ans de l’Armée du Salut lors du huitième congrès international, début juillet à Londres. «Ce ne sont pas la persécution ou le terrorisme qui représentent le plus grand danger pour l’œuvre salutiste, mais la perte de son but: sauver des âmes», a affirmé le chef mondial du mouvement, le général Andé Cox (photo).
Le salut des âmes était au cœur de la conférence, placée sous le thème «sans frontières». Titre évocateur, car des salutistes du monde entier étaient présents. Les nombreux pays se sont illustrés à plusieurs reprises, et tout particulièrement lors d’un grand cortège de fanfares et animations sur «The Mall», la grande avenue de Londres qui donne sur le palais de Buckingham.
Le major Jacques Donzé, membre de la direction de l’Armée du Salut en Suisse, explique que plus de 450 Suisses se sont rendus sur place. «Chacun a pu vivre un programme sur mesure. J’ai été marqué par les nombreuses interpellations fortes du général André Cox». Ce dernier a lancé plusieurs appels clairs à un engagement: «Sur notre champ de bataille d’aujourd’hui, nous avons besoin que des soldats soient mobilisés pour ce qui est juste!»
Dans ses communications publiques, l’Armée du Salut se définit comme «une Eglise très spéciale, puisqu’elle se bat activement et de manière visible contre les maux de la société et qu’elle vit la puissance de l’Evangile, en paroles et en actes». Mais c’est surtout pour son constant engagement social que le mouvement est réputé. Ses membres ne perdent pas leur efficacité et leur enthousiasme: rien qu’en Suisse, l’Armée du Salut a employé 1760 personnes dans le travail social. De plus, ce sont pas moins de 54 000 jours de travail bénévole en 2014 qui se sont ajoutés à cet engagement.
En France, l’organisation est forte de près de 2000 salariés, 3000 bénévoles et 174 officiers. La Fondation de l’Armée du Salut en France, prolongement social des valeurs spirituelles du mouvement, gère plus de 140 établissements et services d’action sociale.

René Progin

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui septembre 2015

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