Graphiste et chrétien
«Encore aujourd’hui, je ne pourrais pas imaginer faire autre chose». Antoine Bader est un graphiste heureux. À quarante-trois ans, il a toujours le même plaisir à se lever le matin. Aujourd’hui indépendant, avec pour seule collaboratrice son épouse, Antoine Bader s’est spécialisé dans la communication visuelle. Il crée logos ou emballages pour mettre en valeur une marque ou un concept. C’est le côté créatif du métier qui le passionne? «Je ne m’ennuie jamais. Même si c’est le même genre d’entreprises qui me mandate, les personnes que je rencontre sont différentes, tout est à recommencer à zéro», souligne le graphiste.
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En tant qu’indépendant, Antoine Bader doit faire confiance à Dieu. Il constate qu’«à peine un travail est fini, un autre arrive derrière». Si un tiers de ses clients sont des sociétés chrétiennes, il n’en reste pas moins deux tiers à trouver. Le quadragénaire s’émerveille: «Plus je m’occupe des affaires de Dieu, plus il s’occupe de moi». Et il ne tarit pas d’exemples. Il a spécialement remarqué l’intervention divine lorsqu’il n’arrive pas à rendre un travail dans les délais: «C’est souvent les clients qui me contactent pour repousser notre rendez-vous.»
C’est au niveau financier qu’Antoine Bader a surtout appris à compter sur Dieu. Autre royaume, autres principes! Il expérimente que le meilleur moyen de rembourser les dettes est de donner la dîme: «Une fois, il n’y avait plus que 1000 francs sur mon compte et j’avais une facture de 5000 francs à payer. J’ai mis les mille francs dans la collecte et peu de temps après, j’ai reçu la somme dont j’avais besoin.»
Pourtant, les affaires n’ont pas toujours aussi bien roulé. Deux ans après s’être mis à son compte à Paris, il perd tout et se retrouve aux poursuites. Commence alors une période de dépression. Antoine Bader confie: «Je me suis posé les vraies questions et Dieu m’a montré qu’il ne pouvait diriger ma vie si je le faisais moi-même.»
Quels autres défis rencontre-t-il en tant que professionnel chrétien? Ils se situent sur le plan de l’éthique. Il n’accepte pas de défendre une idée opposée à sa foi chrétienne, si un client fait le commerce de l’occulte, par exemple. De plus, il met un soin particulier à réaliser chacun de ses mandats.
Sandrine Roulet

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Mars 2007
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