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Etre femme de pasteur en 2010

Elles ont un point commun: celui d’avoir épousé un pasteur. Mais la similitude s’arrête là! Portraits de quatre femmes au parcours, au profil et aux défis les plus variés
Natacha Horton

Comme une femme d’ambassadeur
Aude Boucomont, 37 ans, Paris
Aude rencontre Gilles alors qu’ils sont étudiants. Il suit des études économiques. Après une année de théologie «pour voir», il change de cap et décide de devenir pasteur. «L’épouser n’était pas un souci, mais un futur pasteur, oui!», confie Aude. Mais son choix est fait. Le couple part deux ans en Afrique. Elle a alors vingt-deux ans. «L’Afrique m’a formée à ce ministère auquel je ne m’attendais pas du tout!». La position de femme de pasteur y est très différente par rapport à sa culture réformée. «C’est un peu l’épouse qui sait tout, la pasteur des femmes.»
Puis le couple Boucomont revient en France dans une paroisse réformée: «Ici, le mandat pastoral n’est pas lié au couple mais à celui qui a étudié la théologie. Dès lors, j’ai jonglé dans ce rôle en fonction de la personne que j’avais en face de moi et des besoins de la paroisse.»
–CREDIT–
Aude a toujours gardé un pied dans le monde professionnel. Le couple n’a pas d’enfants. Aujourd’hui, elle est adjointe au responsable de la gériatrie des Hôpitaux de Paris. «Aux gens de mon métier, je dis que je ressemble à une femme d’ambassadeur: la présence, l’accueil, un rôle visible et invisible.»
Aude voit aussi dans son rôle celui d’aider son époux à délimiter le privé. De ce statut, Aude retient la notion de service et de famille. La vie communautaire est une de ses plus grandes richesses. «C’est une joie d’être proche, d’être témoin des bénédictions que vivent les paroissiens. Cela “booste” ma foi», confie-t-elle.

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