Et au huitième jour, l’homme créa l’homme

Il n’aura échappé à personne que l’une des raisons du rapprochement d’Elon Musk avec Donald Trump est une commune détestation du «wokisme» et tout particulièrement de la transidentité dont Elon Musk pense, non sans raison, qu’elle a symboliquement détruit l’un de ses fils (qui s’identifie aujourd’hui comme une fille). On peut assurément se réjouir de cette prise de conscience des dégâts causés par l’idéologie queer et transgenre, idéologie qui ne considère plus la «dysphorie de genre» comme une pathologie réclamant toute notre compassion, mais comme une nouvelle liberté.
Pour les «wokistes» qui se réclament de la Queer Theory de Judith Butler, le rêve de l’homme moderne est de se prendre pour un ange en s’arrachant et en s’émancipant de tout ce qui, en lui, l’enfermerait dans une nature biologique qu’il aurait reçue sans l’avoir choisie. L’idéologie du transgenrisme prétend que la liberté suprême serait de s’autodéterminer comme Dieu, alors que la liberté authentique, pour l’homme, ne consiste pas tant à instituer un sens à partir de rien, mais à devenir ce qu’il est, selon la belle formule de Pindare reprise par Nietzsche.
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