Il n’était vraiment pas aux anges lorsqu’il a appris la nouvelle. On allait lui supprimer tous les panneaux avertisseurs des «radars» spirituels. Lui qui avait mis des siècles à poser ces panneaux qui permettaient aux conducteurs du dimanche de «frouiller» avec la loi, ou plutôt avec les dix lois fondamentales. Il détestait le Grand Ordonnateur des routes célestes, qui n’avait que dix lois pour régir toute la circulation spirituelle. Il ne supportait pas que celui-ci ne rêve que d’un monde où chacun arrive à destination sans accident, sans heurts et sans malheur. Pour le disqualifier auprès des usagers de la route, il avait créé le buzz, en le faisant passer pour le Grand Gendarme, dont tout le monde devait se méfier.