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Cette année-là…

© Istockphoto
Un poème de Noël
Michel Béghin

Cette année-là
aurait pu ressembler aux autres
si elle n’avait correspondu
au temps fixé par l’Eternel.
Cette jeune maman juive
aurait pu être une mère
comme une autre
si elle n’avait accueilli en son sein
le miracle de l’Esprit Saint.
La ville de Bethléem
ne se serait pas
distinguée des autres
si elle n’avait reçu
un destin prophétique.

Cette nuit-là
aurait pu être
comme tant d’autres
si elle ne s’était illuminée
d’un chœur angélique.

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Cette naissance
aurait pu être pareille
aux autres
si l’enfant n’avait été
le Fils de Dieu fait homme.

Quant à moi,
je ne serais qu’un humain
perdu parmi d’autres
si je n’étais né de nouveau
après la rencontre de mon Rédempteur.

Et cette fête de Noël pourrait n’être qu’une réjouissance de plus
si nous ne la vivions dans
la reconnaissance due à
notre Sauveur, Jésus.

Composée à l’origine par Jester Hairston, un spécialiste américain des spirituals et de la musique gospel, la reprise de «Mary’s Boy Child» par Boney M accentue l’ambiance calypso du rythme avec le son typique des tambours en acier ou «casseroles». Comme beaucoup d’autres artistes d’influences africaines et antillaises, Boney M n’hésite pas à puiser dans le répertoire biblique des spirituals sans pour autant revendiquer une foi personnelle. Ce faisant, le groupe raconte simplement l’histoire de Noël, c’est-à-dire la naissance de Jésus-Christ dans une crèche à Bethléem.

Comme beaucoup de spirituals, le texte de la chanson plonge ses racines dans la tradition du conte oral mis en musique, au bénéfice de personnes qui ne savaient pas encore lire la Bible pour elles-mêmes. Cette narration de la nativité revendique son origine dans les Ecritures dès la première strophe: «Il y a longtemps à Bethléem, ainsi dit la Sainte Bible…» Les principaux éléments de l’histoire sont tous mentionnés: le chant des anges et l’annonce faite au berger, l’étoile qui guide les visiteurs, le manque de place dans les hôtelleries de Bethléem et la mangeoire sombre et froide «dans une étable abandonnée» où finit par naître «le petit garçon de Marie».

A la différence des musiciens de Boney M, l’auteur du texte, Jester Hairston, témoignait d’une foi chrétienne engagée. Compositeur du célèbre spiritual «Amen», il fut aussi l’arrangeur de centaines d’œuvres traditionnelles pour les chorales d’Eglises et le cinéma. Dans «Mary’s Boy Child», il décrypte le récit de la Nativité pour les auditeurs: «Que le monde entier l’entende: chacun peut espérer la paix.» Le refrain annonce encore plus clairement le salut rendu possible par l’incarnation de Jésus: «Un nouveau roi vient de naître, et l’homme vivra éternellement, grâce au jour de Noël.»

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Décembre 2021

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