Abedini, pasteur: des geôles iraniennes au Bourget

Lorsqu’il s’avance à la tribune pour donner son discours, au Bourget le 9 juillet dernier, Saeed Abedini, en costume blanc, paraît beaucoup plus jeune que ses 36 ans. Difficile de croire que le jeune homme au visage poupin est une figure majeure du réveil iranien, qu’il a connu l’exaltation et les heures les plus sombres.
Son intervention, mi-prédication, mi-discours politique, est à l’image de ce que sa vie est devenue depuis qu’il a été arrêté par les autorités iraniennes en 2012. Il est présent pour le grand rassemblement annuel organisé par les Moudjahidines du Peuple, un mouvement islamo-marxiste reconverti dans les Droits de l’homme et qui prône le renversement du régime de Téhéran. Brièvement, le meeting prend une tonalité chrétienne lorsqu’il parle de résurrection.
La rencontre de Saeed Abedini avec Jésus-Christ a été dramatique. Elevé dans l’islam anti-israélien du Hezbollah, il tombe à 20 ans dans une profonde dépression. Il se rend dans une Eglise où il entend le pasteur proclamer que Jésus est Seigneur. Choqué, Saeed Abedini décide de tuer ce blasphémateur. Le soir même, ne sachant que penser de l’islam et du christianisme, il prie Dieu de l’éclairer. A minuit, il entend une voix lui dire: «Saeed, je reviens bientôt, va prêcher l’Evangile!» La scène se répète trois fois. La dernière, il voit une grande lumière: «C’est ainsi que j’ai rencontré Jésus face à face, et que j’ai compris comment il pouvait être pleinement homme et pleinement Dieu.»
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